Sur mon bureau traine tout un tas de choses qui ne m'appartiennent pas. Des livres par dizaine supposés être lus depuis très longtemps, du Virgnie Despentes, du Anne Rice, un livre sur Kubrick, du Nothomb. Et j'en passe, et j'en passe.

Le petit déjeuner à regarder Bouille d'A dans mes vêtements, le meilleur moyen de bien commencer la journée :]
Se plonger corps et âmes dans son café vanille qui embue nos lunettes. On ne se dit rien parce qu'on n'a plus besoin de rien dire. C'est juste être là, en face. L'un allume la cafetière, l'autre roule. C'est juste perdre son temps dans cette cuisine à regarder par la fenêtre.
Le samedi soir à trois devenue une habitude. Effriter, touler, allumer; Tamala 2010 a punk cat in space et nous, le genre de choses qu'on ne comprend qu'après un spliff *
La gloire de la désinvolture et du bullage. Les tasses de cafés qui s'entassent après mes visites quotidiennes, flaner devant une librairie ou un magasin de BD en faisant une petite liste de ce qu'on achèterait si on était pas aussi fauchés.
Les révisions du bac? Quelques mots qui ne veulent plus rien dire. Après avoir lutté contre la tentation trop forte de Prison Break, Weeds, The L Word et Grey's Anatomy, j'ai abdiqué. Je me suis dit que je me contenterai d'apprendre dates et sigles et pourtant, je ne mets plus le nez dans mes bouquins.
Rendez-vous, coup de bigo, discussions sans fin et bises claquées à la volée.
Voilà à quoi ressemblent mes journées de révisions.
Une pile incroyable de bouquins de philo, de Nietzche à Freud en passant par Michel Onfray, tout ce que je m'étais promis, tout ce qui par en fumée à coup d'heures de DivX et de communications téléphoniques.
Je laisse tomber ma mention Bien en sachant que je le regrettai probablement. J'attendrai les résultats du bac seulement pour avoir la satisfaction d'avoir mon nez piercé.
Toutes ces heures d'ennui, tous ces mois d'enfermement sont en train de se faire rattraper. Les promesses qui datent, ton appartement, mon appartement, notre appartement, bientôt. Quelques mois. Quelques semaines.
Les films asiatiques me manquent. Mon stock s'écoule, mais il me reste toujours Last Life in The Universe. Les petites curiositées coréennes, les animés qu'on regardera encore et encore juste pour les images. Je voudrais revoir Amer Beton avec quelqu'un en prétendant le regarder pour la première fois, juste pour savourer.
Et je voudrais lire du Murakami mais je suis fauchée, fauchée, alors je ne pourrai en prendre qu'un.
Quelqu'un peut-il me conseiller?

Et putain, que c'est bon d'être en vie.