C'est à l'évidence une question qui aurait du se poser il y a longtemps, quand il y avait ces signes alarmants que j'ai préféré ignorer, ou que j'ai réussi à ignorer sans m'en rendre vraiment compte.
Ce n'est pas histoire de vous hurler au visage : "Est-ce vous en avez quelque chose à foutre?"
Pourtant je ne sais pas me retenir. Je ne sais assumer mes décisions et mes non-décisions, mes erreurs qui s'aggravent chaque jour qui passe, cet insupportable petit tic-tac-tic-tac qui trotte en permanence dans ma tête et qui vous rappelle que rien ne changera, que c'est trop tard quoi qu'il se passe.
Je pourrais tenter un délit de fuite mais je n'ai jamais su mentir. Et pourtant, je m'étais promise, petite, que je m'en sortirai toute seule, que je serai plus forte que n'importe qui parce que personne n'a vécu ce que vivrai quelques années plus tard, les dizaines de Doliprane qui n'ont abouti à rien, les possibilités de quitter la maison et de prendre le premier train, les placards sombres dans lesquelles je me suis enfermée pendant de longues heures. Et je m'étais promise que je partirai d'ici dès que j'en aurai la possibilité.
Aujourd'hui, je ne flotte plus mais je coule d'une absence de présence, et la seule raison qui me retient ici est la seule raison pour laquelle je dois partir.
Bien sûr, j'entamerai un petite lettre humide de larmes, d'explication, d'aveu, et peut-être même de demande de pardon, mais je n'irai pas plus loin que 5 lignes et je ne posterai jamais la lettre. Je garderai tout avant de tout enfouir et tout cacher jusqu'à nuit blanche de cafés et de cigarettes qui aboutira en une nouvelle au petit matin.
J'avais préparé tout ça sans réellement préparer les dégâts prévisibles de toutes ces émotions que je ne peux plus contrôler, ce flot de sentiments que je combat quotidiennement.
Ces non-sourire qui finalement s'excusent en messages que je préférerai ne pas recevoir. Et vous savez bien que je ne pleurerai pas tout de suite, mais seulement quand les mots commenceront à sortir, hésitants. Et une fois que j'aurai réalisé, et c'est là et seulement là que je me laisserai aller, qu'il y ait une oreille ou non. Je garderai tout ça pour ne faire de mal à personne avant qu'il ne soit trop tard, je gèrerai ça toute seule comme la petite fille que j'ai été, ce sera cette promesse d'enfance que je tenterai de réaliser du mieux que je peux, mais tout le monde sait que je ne peux pas réaliser mes promesses.
Alors si je ne peux pas t'écrire de lettre, je te le dirai ici tout simplement, je te dirai ça devant tout le monde. Tu feras semblant de ne pas l'avoir lu, et quelqu'un m'en parlera avant toi.
Je n'ai plus de sentiment que je ne devrai pas avoir, seulement je ne supporte plus tous ces gens qui ont pris ma place, tous ces gens qui passent avec toi tout ce temps que tu devrais passer avec moi. Je ne supporte plus d'avoir été trompé et volé, je ne supporte pas de savoir que je pouvais tout arrêter et m'imposer, mais tu sais que j'ai peur des gens et que je ne peux pas assumer.
Je voudrais que quelqu'un me dise que je prendrai la bonne décision quoi qu'il se passe, parce que, quelle qu'elle soit, ce sera une mauvaise décision. Mais peut-être aussi que je voudrais que tu me dises : "non, je ne veux pas".
Mais rassure toi, je suis réaliste, je sais que je ne suis plus qu'un fantôme, un numéro de téléphone ou une adresse, je ne suis plus quelqu'un dont tu as besoin, je ne suis plus que quelqu'un que tu vois de temps en temps. Je voudrais que tu ne dises pas le contraire, parce que tu sais comment je fonctionne et tu sais que tu n'as pas fait ce qu'il fallait. Ce n'est pas histoire de t'en vouloir ou de te hurler au visage : "Est-ce que tu en as quelque chose à foutre?"
Rideau.
Il se peut que je parte à Nantes.
Ce n'est pas histoire de vous hurler au visage : "Est-ce vous en avez quelque chose à foutre?"
Pourtant je ne sais pas me retenir. Je ne sais assumer mes décisions et mes non-décisions, mes erreurs qui s'aggravent chaque jour qui passe, cet insupportable petit tic-tac-tic-tac qui trotte en permanence dans ma tête et qui vous rappelle que rien ne changera, que c'est trop tard quoi qu'il se passe.
Je pourrais tenter un délit de fuite mais je n'ai jamais su mentir. Et pourtant, je m'étais promise, petite, que je m'en sortirai toute seule, que je serai plus forte que n'importe qui parce que personne n'a vécu ce que vivrai quelques années plus tard, les dizaines de Doliprane qui n'ont abouti à rien, les possibilités de quitter la maison et de prendre le premier train, les placards sombres dans lesquelles je me suis enfermée pendant de longues heures. Et je m'étais promise que je partirai d'ici dès que j'en aurai la possibilité.
Aujourd'hui, je ne flotte plus mais je coule d'une absence de présence, et la seule raison qui me retient ici est la seule raison pour laquelle je dois partir.
Bien sûr, j'entamerai un petite lettre humide de larmes, d'explication, d'aveu, et peut-être même de demande de pardon, mais je n'irai pas plus loin que 5 lignes et je ne posterai jamais la lettre. Je garderai tout avant de tout enfouir et tout cacher jusqu'à nuit blanche de cafés et de cigarettes qui aboutira en une nouvelle au petit matin.
J'avais préparé tout ça sans réellement préparer les dégâts prévisibles de toutes ces émotions que je ne peux plus contrôler, ce flot de sentiments que je combat quotidiennement.
Ces non-sourire qui finalement s'excusent en messages que je préférerai ne pas recevoir. Et vous savez bien que je ne pleurerai pas tout de suite, mais seulement quand les mots commenceront à sortir, hésitants. Et une fois que j'aurai réalisé, et c'est là et seulement là que je me laisserai aller, qu'il y ait une oreille ou non. Je garderai tout ça pour ne faire de mal à personne avant qu'il ne soit trop tard, je gèrerai ça toute seule comme la petite fille que j'ai été, ce sera cette promesse d'enfance que je tenterai de réaliser du mieux que je peux, mais tout le monde sait que je ne peux pas réaliser mes promesses.
Alors si je ne peux pas t'écrire de lettre, je te le dirai ici tout simplement, je te dirai ça devant tout le monde. Tu feras semblant de ne pas l'avoir lu, et quelqu'un m'en parlera avant toi.
Je n'ai plus de sentiment que je ne devrai pas avoir, seulement je ne supporte plus tous ces gens qui ont pris ma place, tous ces gens qui passent avec toi tout ce temps que tu devrais passer avec moi. Je ne supporte plus d'avoir été trompé et volé, je ne supporte pas de savoir que je pouvais tout arrêter et m'imposer, mais tu sais que j'ai peur des gens et que je ne peux pas assumer.
Je voudrais que quelqu'un me dise que je prendrai la bonne décision quoi qu'il se passe, parce que, quelle qu'elle soit, ce sera une mauvaise décision. Mais peut-être aussi que je voudrais que tu me dises : "non, je ne veux pas".
Mais rassure toi, je suis réaliste, je sais que je ne suis plus qu'un fantôme, un numéro de téléphone ou une adresse, je ne suis plus quelqu'un dont tu as besoin, je ne suis plus que quelqu'un que tu vois de temps en temps. Je voudrais que tu ne dises pas le contraire, parce que tu sais comment je fonctionne et tu sais que tu n'as pas fait ce qu'il fallait. Ce n'est pas histoire de t'en vouloir ou de te hurler au visage : "Est-ce que tu en as quelque chose à foutre?"
Rideau.
Il se peut que je parte à Nantes.
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