samedi 20 décembre 2008

Après mes rêves de gamine d'être écrivain, me voilà partie dans un autre projet abracadabrantesque, qui en plus de ça ne verra jamais le jour : créer mes propres fringues. Voilà, l'idée est lancée, je ne sais pas si je fais bien par peur de futures représailles. Je récupère la machine à coudre de la môman de Bouille d'A, je me chope un bouquin cheap-cheap sur Amazon avant de me rendre compte que cet achat était complètement useless puis je cherche du tissu avant de me rendre compte que je suis trop broke pour me le permettre. En bref, dans un mois ça m'aura passé. Et pourtant, voilà, comme chaque projet affolant dans lequel je me fourre, je me mets psychologiquement à bout, je donne tout ce que je peux, passe des heures à avoir des conversations muettes avec moi-même pour échafauder tous les plans en excluant toujours l'option "tu n'iras jamais à bout de tout ça" alors que finalement, c'est toujours, toujours, toujours ce qui arrive.

Mais en ce moment, je suis totalement in the mood for fashion (Veuillez pardonner l'usage excessif d'anglais, je crois que je lis trop le blog de Ben Reilly. Qualitay !). Je me suis mise à penser trop vite, et je me suis dit que si je me lançais là-dedans, avec une motivation suffisante, je pourrais aller plus loin que ce que j'aurais pu croire. A savoir, vendre mes fringues sur internet. Et en ce moment, je suis d'humeur foodmassacre (souvenez vous peut-être de ce blogspot que j'avais linké il y a quelques mois. Blog totalement en anglais d'une fille grosse/ronde/whatever qui parlait de ses problèmes, et qui n'était autre que moi.. tatam, rideau). Bref, tout ça pour dire, en ce moment c'est 15 kilogs en trop mais de la junk food à longueur de journée (sujet chatouilleux, on en reparlera peut-être quand j'aurai décidé de prendre complètement les choses en main, ce qui est le plus difficile). Tout ça pour nous amener à ce que je voulais dire principalement : si je me lance dans du fashion-business (Yo, cousin), je ferai des tailles limités, c'est à dire 42-44, peut-être 40, bien que ça me paraisse être une taille dans la norme.

Si je n'avais pas autant honte de mon corps, je pense que je pourrais totalement me lancer dans un culte de la personnalité genre icône des grosses parce que les grosses, on en parle jamais, elles ont jamais leur mot à dire. Seulement quand je regarde autour de moi, je ne vois que des gens minces. Les gens que je fréquente, pas un gramme en trop. Il y a les ex-gros, et les minces. Bon d'accord, il y a peut-être un ou deux aficionados dans mon entourage, mais jamais de GROSSE.
C'est un mot qui m'a toujours dérangé parce qu'on m'y a habitué toute jeune vu que petite, je faisais le poids de deux gamins, et que maintenant ça me rattrape.
J'ai ma petite pile de fringue que je garde pour l'époque où j'arriverai peut-être à rentrer dans du 38, mais pour le moment où il faudrait déjà que je sois complètement à l'aise dans du 42.

Peut-être un roman, pour encore cacher mes opinions sous des prénoms peu courants.

Voilà, tout ça pour dire que je pourrais probablement me la jouer icône des grosses mais ces derniers jours sont difficiles et j'ai de plus en plus de peine à daigner regarder autre chose que mon visage, qui commence à devenir marquée par ma non-activité.
Et je sais très bien qu'un jour, si je réussis à obtenir un poids normal (qui pour moi équivaut à moins de 45-50 kilogs), j'aurai quand même l'impression d'en peser le triple. J'ai curieusement appris ça au fil des années en regardant mes photos de collège où je ne pesais rien et que je me sentais pourtant grosse, quand t'es gros un jour, tu l'es toujours.

Mais bon, revenons au sujet de Marie-veut-se-la-jouer-styliste, on en reparlera dans un mois mais si je commence à me démerder, faites gaffe, la grosse arrive !

3 Comments:

Anonyme said...

Marie, tout d'abord je voulais te dire que tu es tout simplement magnifique sur cette photo. A qui ces doc marten's appartiennent?

Tu sais, quand j'ouvre mon porte-monnaie, il y a toujours la photo de toi d'un photomaton que tu m'avais passé la dernière fois que l'on s'est vu, et souvent je me dis, qu'est-ce qu'elle est jolie Marie...

J'ai aucun souvenir que tu ai linké un blog... Mais peut-être que je l'ai ouvert, j'ai vu que c'était en anglais, et comme une crétine j'me suis fait "putain c'est trop de la merde, niania j'vais rien comprendre comme d'hab" et ne pas avoir lu un seul mot et tu ne peux pas savoir à quel point je regrette maintenant... j'imagine qu'en plus tu l'as supprimé aujourd'hui, mais je vais quand même me refaire tout ton blog pour essayer de le trouver.

J'ai pris du poids aussi, je bouffe n'importe comment en ce moment.
Et j'ai été grosse, moi! Et je suis toujours bien rondouillette en plus.

D'ailleurs, je sais plus quel soir, je suis retombée sur un des vieux skyblog, chapter four, ça m'a fait tellement bizarre, tu étais tellement jeune; mais aussi... Tu avais l'air tellement plus heureuse. Bref.

J'attends ton coup de fil (l)
Je t'aime.

Anonyme said...

Je te trouve super courageuse de parler de tes problèmes de surpoids sur ton blog, car je suis dans la même situation que toi...
Je n'ai pas eu l'occasion d'aller sur le blog sont tu parles dans ton article. Pourrais-tu donner le lien?

Quant à ton projet de ligne de vêtements, je trouve que c'est une très bonne idée. Je serais ravie d'être ta première cliente. Je te souhaite bonne chance et bonne continuation.

debraillee said...

Merci, c'est adorable :)
Malheureusement, pour le blog, je l'ai supprimé quelques semaines après l'avoir créé.

Sinon, pour cette histoire de vêtements, ça n'avance pas puisque je n'ai toujours pas récupéré la machine à coudre mais compte m'y mettre dès que je l'ai.

Encore merci pour ton commentaire, peut-être que je parlerai de ce problème de poids dans un prochain article.