
Allô? Je viens de penser à mon cadeau 'anniversaire, ça m'est venu comme ça. Tu pourrais prendre un billet aller-retour Paris-Quimper et passer quelques jours ici.
Et je me fige, parce que la réponse n'est pas non, mais peut-être. Et je n'ose pas rappeler,
par peur d'une réponse négative.
Mercredi : Lorsque je fais le chemin du retour à pied, je ne mets pas mes écouteurs. J'écoute seulement le son de la rue. Les travaux, les voitures, les gens. Des voix éclatées,
par ci, par là. Quelques bribes de conversation, rien de plus
Et je réfléchis beaucoup. Je ne suis pas oppressée par les chanson de mon mp3, ni par quoi que ce soit d'autre. Je pense peut-être même trop. Mes pensées sont confuses et brouillon; mais petit à petit je commence à comprendre ce qui se passe en moi. J'ai réussi à atteindre ce stade, celui où plus rien ne m'atteint. Ou presque, du moins. Le reste du monde ne m'intéresse plus. Ce ne sont que des détails futiles qui ne me concernent ni ne m'intéressent plus. Je laisse parler les gens sans y prêter attention. Autour de moi, je ne fais l'expérience que de déceptions. Ce bon vieux proverbe lampedusien : tout change mais rien ne change. Les gens restent les mêmes. La mentalité ne change pas. Ce bon vieux divertissement, cette manie de tous se cracher les uns sur les autres. Se sourire en se méprisant. Tout ça ne m'amuse plus comme autrefois. Et ça ne fait pas de moi quelqu'un de bien pour autant, juste quelqu'un de désinvolte. J'en arrive même à cette conclusion : je pourrais partir sans me retourner.
Je passe mon tour, j'ai déserté les alentours.
Jeudi : quelques cartons qui commencent à se vider, des meubles qui se remplissent, et déjà un semblant d'intimité dans ce qui sera d'ici deux semaines notre chez nous. Et je sais que je m'y réfugierai comme un endroit précieux et secret, où j'attendrais patiemment le rentrée pour étoffer les chapitres, si ce n'est boucler mon roman.
Vendredi : Bonne fête, Marie :]
Christian Bale et Gary Oldman sur grand écran, il ne manquait plus qu'Edward Norton pour que je me fasse toutes les séances de la journée. Que dire du film? Malgré le fait que ce soit un mainstream, il y a eu cette sorte d'alchimie que je ne saurais expliquer. Lorsque nous sommes arrivés dans la salle, il y avait encore le générique de fin de la séance d'avant. Mon cœur s'est accéléré et il y a eu comme une montée d'adrénaline en moi. Je savais que le film ne serait pas extraordinaire, mais en sortant de la salle, j'avais les larmes aux yeux. Je ne voulais pas parler et je ne voulais pas qu'on me parle. Je voulais juste rester dans cet état, comme choquée, et garder mes pensées pour moi-même. Et c'est le genre de sensations rares qui me donnent envie de passer mon temps dans une salle de cinéma. Sous-titres ou pas.
1 Comment:
Comme c'est joliment dit tout ca.
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