Une soudaine boulimie de mots, et de mots clairs. Arrêter de dire les choses à mi-mots, et parler franchement. Il y a quelques minutes, je me disais que j'allais me créer un autre blog, un à côté, quelque chose de spontané, comme un vide sac, mais je m'intéresse toujours plus à la mise en forme qu'au contenu, cette sale habitude qui me permet de tourner en rond sans rien dire.
Assise en tailleur sur une chaise bancale, j'observe les lumières et le quartier de la fenêtre, et je suis comme le spectateur omniscient de la nuit, où rien ne se passe. Mais la nuit a toujours été matière de fascination pour moi, et ces nuits blanches où j'écrivais nouvelles sur nouvelles me manquent, seulement je n'y arrive plus. Je ne suis jamais satisfaite de ce que j'écris, parfois j'efface des lignes et des lignes pour finalement laisser une page blanche.
Assise en tailleur sur une chaise bancale, je plonge ma cuillère dans un yaourt à la fraise. Du chimique, du chimique, du chimique. Je jette un regard anxieux vers les biscuits que j'entends déjà miauler : mange moi, mange moi, mange moi !
Peu importe. Je cherche sans cesse l'inspiration chez les autres, comme pour me rappeler ce que je suis incapable de faire. Je fouille mon mp3 pour trouver une chanson qui m'aiderait, mais je ne suis à l'aise avec aucune note.
Parfois seulement, je voudrais saisir mon crayon et gratter une feuille, mais je n'ai plus rien dans mon sac qui puisse me permettre d'écrire. Je m'excuse aux gens de ne pas écrire, perdue entre ma propre déception et celle de mon interlocuteur, à force de chercher la perfection et le bon mot, je me perds en phrases qui ne veulent rien dire ou en non-phrases.
Et puis il y a le duplex avec lequel je ferai connaissance demain, en comptant qu'on est vendredi. Et je m'étais promise de ne pas trop y penser pour éviter toute déception envisageable, mais je ne sais pas tenir mes promesses.
Alors disons qu'on verra samedi.
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