dimanche 2 mars 2008

Planet Earth, this is agent white reporting. Do you read me?



Et plus les jours passent, plus ça devient une question de vie ou de mort. Etouffer. Je ne respire plus dans cette ville, Big Grey City. Et je ne supporte plus de voir qu'ici, tout tourne autour de la même personne. De voir tout changer, tout évoluer, sans moi. Alors je reste derrière ma fenêtre à observer les trains partir, sans moi. Des jours et des jours entiers, enfermée, parce que j'ai peur de voir ce qu'il y a l'extérieur.
Parce que je sais ce qu'il y a à l'extérieur.
Peur de voir et d'accepter que je suis devenue totalement indépendante de tout ça alors que la seule chose que j'ai toujours voulu, c'était de me créer un cocon autour duquel je pourrais me réchauffer les jours d'hiver
et m'envoler les jours d'été.
Je suis effrayée de constater que j'éprouve un profond mépris pour les gens que j'ai aimé hier, et que je hais aujourd'hui. Je me suis enfermée moi-même dans un cercle vicieux. Verrouillant la porte, j'ai perdu la clé. J'essaye constamment de me protéger des autres en me cachant derrière des mots et des bouts de phrases. Bout à bout, évidemment, ça ne donne plus rien. Plus aucun sens. Je suis très forte à ce jeu et pourtant, cette solitude me ronge de l'intérieur. Je ne supporte plus de voir que mon téléphone ne sonne plus. Devoir l'éteindre sans le rallumer, pour ne pas constater la vérité. De constater qu'à force d'avoir trop lancé la perche, je me suis noyée des centaines de fois.
Et je cherche toujours à remonter à la surface, mais je crois que je ne sais plus nager.

1 Comment:

Anonyme said...

Sorry, no credit left ... you know me ...