Je n'arrive pas à trouver les mots. J'ai pourtant pensé à ces mots toute la journée.
De trajets interminables ou inconnus
De destination sans aucun intérêts ou sans aucun sens
Je ne sais même pas pourquoi je continue à regarder par la fenêtre en faisant semblant de m'en soucier
Je connais les symptômes par cœur. Je peux les réciter d'une traite sans faire de faute. Mais je ne veux pas connaitre les symptômes. Je veux connaitre les causes.
Je veux savoir pourquoi je dors mal. Je veux savoir pourquoi je peux à nouveau contrôler mes rêves. Je veux savoir pourquoi je me réveille chaque nuit entre 2:30 et 2:36.
Je veux savoir pourquoi mon sommeil est aussi léger. Pourquoi je ne pense qu'à une chose toute la journée : me cacher au plus profond de ma couette. Pourquoi je n'y arrive pas une fois dans mon lit.
Je veux savoir si ce qu'il y a sous ma fenêtre est de la provocation ou une faute d'attention.
Je veux savoir pourquoi je fais semblant d'y prêter attention alors que quelqu'un d'autre peut réussir à me faire remplir des pages.
Je veux savoir pourquoi j'ai l'impression de vivre dans une perpétuelle nuit blanche. Pourquoi mes réactions et mes mouvement sont retardés.
J'attends cette réponse. Qu'elle soit en anglais ou en français, puisque j'en viens à ne plus vouloir m'exprimer dans ma propre langue.
Le reste du temps, je fais des petits calculs dans ma tête pour savoir ce que je dois manger ou non. Comment je vais pouvoir garder un petit billet vert pour me racheter un paquet de cigarettes, alors que je voudrais dépenser toutes mes petites pièces dans des bouquins.
Le reste du temps, je me demande s'il est préférable que je passe un coup de fil ou que je fasse mes exercices de guitare.
Le reste du temps, je suis scotchée devant Palahniuk en souriant tous les trois mots.
Le reste du temps, je me dis que je pourrais écrire des pages ou des pages juste pour attendre la fin du cours et savoir si la nouvelle a été lue ou non. Juste pour m'arracher ces quelques miettes de critique que je garde précieusement comme un secret ou comme des petits mots doux.
Le reste du temps, j'écris. J'écris beaucoup, même.
Mais le problème reste le même. Je me disperse. Partout. Tout le temps.
Et je pense à Edward Norton affalé sur son canapé, la télécommande dans la main. Et je pense aux mots de Palahniuk, qui sonnent si vrai ces derniers temps.
Jamais vraiment endormi et jamais vraiment éveillé.
2 Comments:
Putain bloody bitch, ça c'est un article, humpf. A défaut d'avoir le moral, t'as de la plume, là.
Yo Nigga Beatch !
You know all humans have the answers to their questions deep inside them ... all you need is a way to uproot them ...
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